Quéribus

 

Quéribus est vraiment un château impressionnant, on a l’impression d’un véritable blockhaus perché sur un éperon rocheux à plus de trois cent mètres de haut. De loin on peut apercevoir une construction très cubique avec une architecture très simple. Mais l’intérieur de ce bloc fortifié révèle bien des surprises. En effet, la salle centrale du donjon est constituée d’un immense pilier qui se divise en huit nervures. En fait, la voûte est soutenue par quatre croisées d’ogives qui donnent une allure gothique à la pièce. Ce pilier est sujet à de nombreuses interrogations et hypothèses. Il semblerait pour certains que cette salle soit situer sur une ancienne chapelle : la chapelle Saint Louis de Quéribus. Mais les experts ont du mal à estimer la construction de cette salle et on ne peut affirmer qu’elle est l’œuvre des cathares. Cette salle est également l’objet de polémiques. En effet, un archéologue, Fernand Niel, s’aperçut qu’an matin du solstice d’hiver, le premier rayon du soleil levant, pénétrant par la fenêtre sud-est de cette salle, venait frapper en son milieu le mur qui lui était opposé, puis, le soleil se déplaçant, le rayon allait mourir exactement au milieu du pilier. Une autre observation de cet archéologue nous indique que les murs de la salle ne sont pas orientés selon les directions nord-sud et est-ouest. Par contre le socle rectangulaire sur lequel repose le pilier est très exactement orientés selon ces directions. Cette salle est, pour certains, conçu comme un calendrier solaire, ce qui constituerait un indice de plus pour lier l’architecture médiévale avec l’ésotérisme cosmique. Mais on ne sait pas si cet ésotérisme solaire, dans le cas de Quéribus, avait un rapport quelconque avec la religion cathare. Pour d’autres, il ne s’agirait que de pures coïncidences et qu’en aucun cas l’architecture de Quéribus pourrait avoir de relation avec un quelconque ésotérisme. Pour ma part je ne peux pas avoir un avis sur la question vu sa complexité. Néanmoins je me plais à rêver d’une liaison étroite entre ces vieilles pierres et les astres qui rythment nos vies.
Quéribus fut avec Puylaurens la dernière citadelle cathare qui entra sous l’autorité du royaume de France. On pense, souvent à tort, que la fin tragique de Montségur correspond à la chute définitive des cathares, mais, en fait, ce n’est que onze années plus tard, en 1255 que les dernières citadelles cathares (Quéribus et Puylaurens) tombèrent aux mains du roi de France. La chute de Quéribus fut l’œuvre du sénéchal de Carcassonne, Pierre d’Auteuil. Pour arriver à obtenir la reddition de la forteresse, il dut capturer le seigneur du site, Chabert de Barbéra, en lui tendant un piège. Quéribus fut ensuite occupé jusqu’en 1689 environ par des garnisons militaires puis vraisemblablement abandonné courant le 18 ième siècle.

 

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